vendredi 7 juillet 2017

Un printemps de la gauche pour horizon


Je milite depuis mes 17 ans. J’ai donc passé la moitié de ma vie engagé politiquement.
Sans vraiment savoir ce qui m’avait amené là, malgré des hauts et des bas, des remises en question, les campagnes et le travail dans l’action publique, j’ai néanmoins toujours eu une certitude, celle d’être de gauche parce que ces valeurs sont pour moi la seule réponse aux maux de notre société.

La période actuelle, politiquement pleine de surprises, de changements et d’incertitudes pour l’avenir, me fait naturellement me poser beaucoup de questions, comme tout citoyen qui s’intéresse au destin de son pays et s’implique pour y apporter sa pierre.

Au-delà du devenir d’un parti politique, fusse-t-il celui par qui nombre de grandes réformes sociales ont vu le jour, c’est l’ensemble de la gauche française qui se trouve à la croisée des chemins, dans une situation historique et jusqu’alors jamais connue.
Dans ce paysage autrefois bouillonnant et multicolore, rose vert rouge, devenu un champ de ruine et de désolation, alors que de plus en plus de citoyens font le choix de l’abstention,  dans ce no man’s land où tout est à rebâtir, la seule issue ne se trouve pas derrière nous mais définitivement devant.

Il y aura des errements, des tentatives et tentations, il y aura des soubresauts du vieux monde et des mirages, prétendument providentiels et miraculeux, mais in fine la gauche renaitra forcement, petit à petit mais nouvelle et différente.
Bien que ce soit à la mode, je n’ai jamais cru que rejeter les partis ou la politique soit une solution. Tant qu’il y aura des citoyens éclairés qui feront l’effort de s’engager pour changer les choses, il y aura des regroupements, des rassemblements et des partis politiques parce qu’ils sont encore le meilleur moyen d’agir collectivement.
Alors, il ne s’agit pas de trouver une barque à laquelle s’accrocher ou chercher une oasis où se réfugier mais bel et bien de construire un nouvel horizon, se fixer un projet de société audacieux et courageux pour que voit le jour un printemps de la gauche.

Pour ma part, au sortir de la tempête, après un enchainement de scrutins et de campagnes, voilà venue l’heure de prendre un temps de réflexion et de mettre à profit la trêve électorale et son accalmie pour laisser la place à d’autres. J’ai donc pris la décision de ne plus être Secrétaire de la section socialiste de Creil.
Je passe le témoin pour que notre section puisse elle aussi commencer un nouveau départ. Une équipe d’amis me succède et je leur apporte ma confiance et mon soutien pour préparer la nécessaire refondation qui demain permettra à celles et ceux qui partagent les valeurs de la gauche de se retrouver et d’enfin travailler ensemble en bonne intelligence pour l’intérêt commun.

Bien sûr, la gauche ne se reconstruira pas en un jour. Il faudra renouveler sur la forme et sur le fond, il faudra réinvestir des espaces délaissés et ré-enchanter la politique pour faire naître une nouvelle voie et donner un cap porteur d’espoir. Nous sommes nombreux à le vouloir et nous serons nombreux demain à partir à la découverte de ce nouvel espace. La gauche vivra.

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