Sans vraiment savoir ce
qui m’avait amené là, malgré des hauts et des bas, des remises en question, les
campagnes et le travail dans l’action publique, j’ai néanmoins toujours eu une
certitude, celle d’être de gauche parce que ces valeurs sont pour moi la seule
réponse aux maux de notre société.
La période actuelle,
politiquement pleine de surprises, de changements et d’incertitudes pour
l’avenir, me fait naturellement me poser beaucoup de questions, comme tout
citoyen qui s’intéresse au destin de son pays et s’implique pour y apporter sa
pierre.
Au-delà du devenir d’un
parti politique, fusse-t-il celui par qui nombre de grandes réformes sociales
ont vu le jour, c’est l’ensemble de la gauche française qui se trouve à la
croisée des chemins, dans une situation historique et jusqu’alors jamais connue.
Dans ce paysage
autrefois bouillonnant et multicolore, rose vert rouge, devenu un champ de
ruine et de désolation, alors que de plus en plus de citoyens font le choix de l’abstention,
dans ce no man’s land où tout est à
rebâtir, la seule issue ne se trouve pas derrière nous mais définitivement
devant.
Il y aura des
errements, des tentatives et tentations, il y aura des soubresauts du vieux monde
et des mirages, prétendument providentiels et miraculeux, mais in fine la
gauche renaitra forcement, petit à petit mais nouvelle et différente.
Bien que ce soit à la
mode, je n’ai jamais cru que rejeter les partis ou la politique soit une
solution. Tant qu’il y aura des citoyens éclairés qui feront l’effort de
s’engager pour changer les choses, il y aura des regroupements, des
rassemblements et des partis politiques parce qu’ils sont encore le meilleur
moyen d’agir collectivement.
Alors, il ne s’agit pas
de trouver une barque à laquelle s’accrocher ou chercher une oasis où se réfugier
mais bel et bien de construire un nouvel horizon, se fixer un projet de société
audacieux et courageux pour que voit le jour un printemps de la gauche.
Pour ma part, au sortir
de la tempête, après un enchainement de scrutins et de campagnes, voilà venue
l’heure de prendre un temps de réflexion et de mettre à profit la trêve
électorale et son accalmie pour laisser la place à d’autres. J’ai donc pris la
décision de ne plus être Secrétaire de la section socialiste de Creil.
Je passe le témoin pour
que notre section puisse elle aussi commencer un nouveau départ. Une équipe d’amis
me succède et je leur apporte ma confiance et mon soutien pour préparer la nécessaire
refondation qui demain permettra à celles et ceux qui partagent les valeurs de
la gauche de se retrouver et d’enfin travailler ensemble en bonne intelligence
pour l’intérêt commun.
Bien sûr, la gauche ne se reconstruira
pas en un jour. Il faudra renouveler sur la forme et sur le fond, il faudra
réinvestir des espaces délaissés et ré-enchanter la politique pour faire naître
une nouvelle voie et donner un cap porteur d’espoir. Nous sommes nombreux à le
vouloir et nous serons nombreux demain à partir à la découverte de ce nouvel
espace. La gauche vivra.
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