Notre voisin frappe à la porte,
il a besoin d’aide, il n’a pas d’emploi, il a faim et, démuni, sans autres
solutions, il se tourne vers nous. Nous sommes son dernier recours, son dernier
espoir mais nous n’ouvrons pas, à travers la porte nous lui crions de partir et
le menaçons de lui faire quitter le palier par la force. Aux portes de l’Europe,
ils sont des milliers chaque année à payer de leur vie leurs tentatives désespérées
de s’extirper de leur condition pour l’espoir d’une vie meilleure eu Europe.
Ces derniers mois, combien encore
de boat-people, de femmes, d’enfants parmi eux, ont été retrouvés sans vies sur
les plages italiennes ? Ces drames à répétition ne sont pas une fatalité,
mais à qui la faute ?Les passeurs sont les premiers montrés du doigt, désignés comme les responsables, des coupables qui chargent sur des épaves flottantes des centaines de malheureux, en contrepartie de milliers de dollars « par tête. »
Pourtant, on le sait bien, les
passeurs ne sont pas l’origine du problème, les pourchasser et les punir ne
règlera pas les choses. La solution ne se trouvera jamais au large de nos côtes
ou au pied des barbelés de nos frontières.
Tant que la misère et la guerre
existeront aux portes de l’Europe, il y aura toujours des victimes qui
risqueront leur vie pour y échapper. Alors, se lamenter et regretter chaque
corps retrouvé sur nos plages, ne changera rien tant qu’il n’y aura pas d’actes
forts en faveur des pays et régions d’origine des migrants. On le sait, la
plupart des pays les plus pauvres, pourvoyeurs de migrants, sont démunis, sans
moyens efficaces, sans aides concrètes pour assurer à leurs populations un
cadre de vie leur garantissant sécurité et accès aux biens essentiels.
Avant même de se poser la
question de la lutte contre les passeurs, c’est celle des raisons du départ des
migrants qui mérite qu’on y apporte des réponses. Aux racines du mal, l’accès
aux biens essentiels, la santé, l’eau, l’électricité, la santé, l’emploi … Les
tentations de guerres de civilisation et de radicalisations religieuses, sont
de la même manière des maux qui ont toujours ces mêmes origines. Ce n’est pas
une question de charité, il ne s’agit pas de faire « l’aumône aux pays
pauvres » mais de travailler conjointement entre Etats pour apporter des
solutions efficaces face à une situation humaine dramatique.
La situation en Lybie notamment est loin d’être
étrangère à l’accroissement de l’afflux de migrants. C’est là que l’Europe et
la communauté internationale doivent agir. L’hypocrisie doit cesser, depuis le
renversement de Mouammar Kadhafi, la Lybie n’est plus qu’un Etat fantoche et
impuissant par où transite des migrants Nigérians, Erythréens, Syriens … et où
les armes et bandes armées circulent librement en toute impunité.
C’est là qu’il faut agir en
aidant à la reconstruction d’un État, un État qui dispose pourtant de
richesses, ne serait-ce que d’une importante rente pétrolière. Combien de
drames faudra-t-il encore avant que la communauté internationale ne se décide à
agir à la racine du problème ?
Le 12 juin 2018 l’Aquarius est en péril, les conditions météorologiques s’annoncent mauvaises:les Espagnols comme les Italiens ont fini par faire ce qu'ils avaient à faire, en tant qu'Hommes.L'Humanité se doit de les remercier.Le gouvernement français n'a RIEN fait, strictement RIEN.Il n’a pas même levé le petit doigt.Enfin, si, par la voix de son 1er représentant la France a fait la leçon, vertement qui plus est.C'est une honte.
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