𝐕𝐨𝐲𝐚𝐠𝐞𝐫 𝐬𝐞𝐫𝐚-𝐭-𝐢𝐥 𝐞𝐧𝐜𝐨𝐫𝐞 𝐩𝐨𝐬𝐬𝐢𝐛𝐥𝐞 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝟏𝟓 𝐚𝐧𝐬 ?

Le tourisme est-il en sursis face aux bouleversements climatiques et aux crises énergétiques ?

Nos enfants pourront-ils encore découvrir d’autres cultures, d’autres paysages ?

Et si, demain, partir en vacances devenait un luxe inaccessible ?

La semaine dernière, j’étais au 𝐅𝐨𝐫𝐮𝐦 𝐂𝐫𝐨𝐢𝐬𝐢𝐞̀𝐫𝐞𝐬 𝟐𝟎𝟐𝟓 organisé par le Port de Havre-Saint-Pierre.

Un sujet passionnant au cœur des échanges : 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐜𝐨𝐧𝐜𝐢𝐥𝐢𝐞𝐫 𝐜𝐫𝐨𝐢𝐬𝐢𝐞̀𝐫𝐞𝐬 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐝𝐞́𝐯𝐞𝐥𝐨𝐩𝐩𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐮𝐫𝐚𝐛𝐥𝐞 ?

Un défi de taille. Mais aussi une formidable opportunité de repenser le tourisme autrement.

On parle beaucoup de tourisme durable… Et si on allait plus loin, avec un 𝐭𝐨𝐮𝐫𝐢𝐬𝐦𝐞 𝐫𝐞́𝐠𝐞́𝐧𝐞́𝐫𝐚𝐭𝐢𝐟 ?

Un modèle où l’on ne se contente plus de "faire moins mal”, mais où chaque visite améliore la destination, pour de vrai.

Quelques jours plus tôt, j’avais déjà eu le plaisir d’échanger avec une consultante de la firme COBOOM, autour de leur 𝐞́𝐭𝐮𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐬𝐩𝐞𝐜𝐭𝐢𝐯𝐞 𝐝𝐞 𝐥’𝐞́𝐜𝐨𝐧𝐨𝐦𝐢𝐞 𝐪𝐮𝐞́𝐛𝐞́𝐜𝐨𝐢𝐬𝐞 𝐚̀ 𝐥’𝐡𝐨𝐫𝐢𝐳𝐨𝐧 𝟐𝟎𝟒𝟎 « 𝐐𝐮𝐞́𝐛𝐞𝐜 𝟐𝟎𝟒𝟎 » disponible sur leur site internet.

Dans certains scénarios, les déplacements touristiques deviennent rares.

L’accès à l’eau, à l’énergie, à certains territoires, pourrait se compliquer.

Des territoires et notamment les insulaires, deviendraient inaccessibles, trop coûteux, non viables … voire abandonnés.

Le sujet est complexe et je suis assez dubitatif sur les projections sur des domaines aussi sujet à divers changements autre que climatiques.

Il y a toutefois déjà divers exemples intéressants.

L'île de Fogo en est un. Située dans la province de Terre-Neuve-et-Labrador, la communauté de cette petite île de 237km2 au nord de Terre-Neuve, a transformé une crise économique profonde en tremplin.

Grâce à une offre touristique centrée sur l’art, la culture et le patrimoine local, elle a créé un modèle à échelle humaine, inspirant et porteur de sens.

Et les croisières, dans tout ça ?

Elles aussi ont deux visages :

✔️ Emplois, vitalité économique, allongement de la saison

❌ Empreinte carbone, déchets, cohabitation parfois délicate, enjeux éthiques…

Le tourisme international est-il donc condamné ?

Je ne le crois pas.

Mais il est temps de changer les règles du jeu.

Au Forum, j’ai apprécié qu’on ne cherche pas à opposer (alors que notre époque aime tant les avis tranchés, les pro contre les anti) mais qu'il etait là plutôt question de comprendre, concilier et chercher des solutions conciliant une activité et ses retombées positives et la preservation des milieux.

Et si, plutôt que de freiner, de restreindre et empécher, le développement durable était avant tout une chance et un moteur d’innovation ?