dimanche 25 janvier 2015

Du militantisme antiterroriste


Une constante dans les trajectoires de vie des hommes qui ont défrayé la chronique et créé un émoi international aux premiers jours de cette nouvelle année, feu les terroristes avaient accumulé et dépassé le seuil de l'acceptable en amertume et haine, au fil d'un parcours marqué par l'échec.
Souvent la case prison que l'on quitte plus radicalisé, plus dangereux et finalement moins sociabilisé qu'en y entrant, celle-ci ne fut jamais synonymes pour aucun d'entre eux de repentance ou de retour dans le droit chemin, au contraire.

Comme peuvent en témoigner celles et ceux qui les ont connu tout jeunes, en France où ils ont tous grandi (cela ne fait que confirmer que ce n'est pas un problème qui vient de l'extérieur mais qu'il nait et croit sur notre territoire), rien ne pouvait laissé présager cette issue dramatique, certainement pas la fatalité ou une quelconque prédestination à laquelle toute recherche et tentative de solution semble impuissante et inefficace.
Peut-on seulement imaginer qu'enfant, on puisse ambitionner de faire le mal et de connaître pareille fin tragique, ne serait-ce que pour soi même ?
Existe-il dans quelque pays du monde, dans quelque religion ou culture que ce soit, pour chacun à la naissance autre chose qu'une aspiration au bonheur ?
S'il était permis à chacun de disposer d'un minimum de bonheur, d'une famille, d'une vie sociale et professionnelle ... Les entreprises telles qu'Al Qaeda ou Boko Haram peineraient certainement beaucoup en terme d'attractivité à recruter de nouvelles recrues.

On sait que le terrorisme se nourrie de la misère, de l'échec et de la perte de repères. On sait que la prison telle qu'elle existe dans l'état actuelle, n'est pas une solution face au terrorisme et qu'au contraire il n'est pas rare qu'elle aggrave le problème. Enfin, on sait qu'arriver en prison, il est déjà souvent trop tard et que c'est en amont qu'il faut prévenir l'origine des maux et du mal.

Le terrorisme n'est pas une fatalité, seulement la somme d'une addition de facteurs aggravants, tels que la misère sociale, l'échec scolaire et professionnel, en un mot, comme les barbelés sont inefficaces face aux vagues de migrants qui fuient la misère et la guerre pour tenter de trouver une issue, au risque de leur vie, les prisons sont tout autant une réponse illusoire et impuissante qui ne résous rien au problème de fond.

L'insertion et la chance pour chacun d'avoir sa part de bonheur est encore la meilleure arme antiterroriste. Le travail des élus de terrain et des associations auprès des jeunes et de celles et ceux qui galèrent, sauvent chaque jour des vies.
Il sauve des vies, parce qu'en contribuant concrètement à recréer du lien, à donner de l'espoir, à faire entrevoir le bonheur et la réussite plutôt que la spirale de l'échec, il tue dans l'œuf le terrorisme et ses potentielles futures victimes.

Plus que les beaux discours et les belles intentions, il y a des actions que chacun peut mener à son petit niveau simplement en faisant passer les valeurs de la solidarité, de la fraternité et du partage de la parole aux actes et en prêtant assistance à celles et ceux dont le naufrage personnel peut devenir un naufrage collectif comme cela à été le cas le 7 janvier 2015.


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