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Prisés par les touristes, nœuds d'échanges et véritables cœurs de l'activité commerçante des villes africaines, les plus grands marchés du continent sont frappés par des incendies répétés ces dernières années.
Samedi 12 janvier 2013, le marché d'Adawlato, le plus grand marché de Lomé a été dévasté par les flammes. Cet incendie survient deux jours seulement après celui qui a également frappé le bâtiment principal du marché de Kara (environ 420 km au nord de Lomé) et laisse donc poindre l'hypothèse d'une origine criminelle.
Togo, Niger, Mali, Tchad, Cameroun, Ouganda ... ce sont à chaque fois de véritables drames nationaux et les témoignages des riverains et des commerçants donnent la mesure de l'impact et du choc psychologique qu'ils représentent.
« Je n'ai réussi qu'à sauver quelques pagnes de ma mère, toutes ces marchandises sont parties en fumée, c'est incroyable ce qui se passe ici ; les sapeurs pompiers n'arrivent pas à faire grand-chose ».
« Tout le marché a brûlé. Nos marchandises sont parties en fumée. C’est horrible ».
Les incendies de marchés se sont multipliés sur le continent ces dernières années. Petit inventaire :
Le 28 mai 2009, le Grand Marché de Niamey, principal centre commercial du Niger qui draine 20 000 touristes par an, est la proie des flammes. Malgré l’intervention des sapeurs pompiers, le feu a détruit environ 1 000 boutiques et magasins, affectant 3 000 personnes. Ce fut un désastre économique représentant des pertes estimées à des centaines de millions de francs CFA.
Le 31 juillet 2011, un important incendie ravagea le plus grand marché de Kampala (Ouganda) détruisant pour des centaines de milliers de dollars de marchandises selon des commerçants et la police. Près de 10 000 commerçants furent affectés.
Le 28 Octobre 2011, un vaste incendie au marché Dembé à Ndjamena (Tchad). La moitié du marché fut dévastée par les flammes.
En Avril 2012, le marché de Habu Bene, second marché de la capitale nigérienne a été entièrement détruit par un gigantesque incendie, 3 jours seulement après qu'un autre marché de Niamey, celui de Yantala Habu soit parti en fumée.
Cette liste est non-exhaustive.
Au delà du drame que ces catastrophes représentent pour les milliers de commerçants et leurs familles, la disparition de lieux traditionnels, souvent touristiques et affectifs pour les riverains, frappe durement l'activité commerciale dans des pays qui souffrent déjà d'une économie fragile et d'un secteur informel généralisé.
Les raisons sont diverses, évidement la négligence ou un acte malveillant peuvent en être à l'origine, néanmoins l'absence de normes de sécurité, la vétusté des locaux et l'obsolescence des moyens des pompiers ne font qu'augmenter les risques que se multiplient ces catastrophes déjà favorisés par le climat et les températures élevés liées au climat tropical.
Incendie du Grand marché d’Adawlato (Lomé) » le 12 janvier 2013 |
Le Grand marché de Niamey, parti en fumée en 1982 puis en 2009 |
Incendie du marché congo à Douala dans la nuit du 3 juillet 2012 |
Après l'incendie du marché de Kaolack (Sénégal) en janvier 2012 |
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