Le 6 décembre, devant le Lycée Jules Uhry de Creil.
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Les images des confrontations entre manifestants et forces de l’ordre
de ces derniers jours, nous ont tous heurté. Alors que les évènements du week-end
dernier, notamment dans les rues de Paris ont créé l’émoi, la
journée de demain laissent craindre le pire.
C’est d’autant plus le cas, lorsque l’on assiste à des scènes surprenantes
comme celles qui se sont déroulées hier en plein centre-ville de Creil devant
le Lycée Jules Uhry, ou ailleurs dans l’Oise, à Compiègne ou Beauvais, à l’instar
de nombreuses autres villes en France, lorsque les forces de l’ordre font à présent face
à des mineurs et que l’on assiste des scènes surréalistes, révélatrices aussi d’une
situation qui n'a déjà que trop dégénéré.Quoi que l'on pense des revendications initiales des gilets
jaunes, qui certes réunissent sous la même chasuble des revendications très
diverses, c’est à l’origine avant tout une exaspération légitime face au coût
de la vie et la pression fiscale qui a motivé les premières manifestations.
Incontestablement, la colère s’est aujourd'hui étendue bien au-delà des premières actions, dans les grandes villes, en province, chez les lycéens et étudiants, les agriculteurs … Révélatrice d’un malaise profond et d’une défiance vis-à-vis des choix politiques du Gouvernement, cette situation aurait pu être évitée. Elle ne sort pas de nulle part, n’apparait pas par magie et n’est que le résultat d’une déconnexion entre des responsables politiques qui n’ont pas su ou pas voulu voir le ras-le-bol s’accentuer et qui mise actuellement sur une démobilisation des manifestants ou encore un pourrissement de la situation. Un pari risqué !
Incontestablement, la colère s’est aujourd'hui étendue bien au-delà des premières actions, dans les grandes villes, en province, chez les lycéens et étudiants, les agriculteurs … Révélatrice d’un malaise profond et d’une défiance vis-à-vis des choix politiques du Gouvernement, cette situation aurait pu être évitée. Elle ne sort pas de nulle part, n’apparait pas par magie et n’est que le résultat d’une déconnexion entre des responsables politiques qui n’ont pas su ou pas voulu voir le ras-le-bol s’accentuer et qui mise actuellement sur une démobilisation des manifestants ou encore un pourrissement de la situation. Un pari risqué !
Bien sûr, le dialogue est difficile lorsqu’en face il n'y a ni
organisation, ni responsables, ni revendications unanimes mais cela
n'a jamais empêché pour autant d'écouter, d’entendre, de chercher à comprendre
et apaiser une situation qui dégénère à présent gravement.
Néanmoins, pour dialoguer, encore faut-il vouloir discuter avec
l’autre partie.
Il est triste bien sûr d'assister à de pareils spectacles,
triste de l’image que cela renvoi, triste d’assister à un exécutif qui semble
complètement dépassé, en décalage et sourd face à cette colère, triste aussi
bien sûr d’assister à la bêtise et la violence d’une minorité qui n'ont en général rien à voir avec les hommes et les femmes qui ont commencé cette mobilisation.
En démocratie, certes les élections désignent les
représentants du peuple qui tirent de là leur légitimité mais cela n’empêche
pas ces mêmes représentants d’écouter et de considérer ensuite celles et ceux qui descendent dans
la rue pour exprimer leurs opinions. Entendre ce n'est pas céder ou se renier,
c'est seulement avoir une considération et prêter de l’attention.
Pour reprendre Pierre Dac, « Ecouter les autres, c’est
encore la meilleure façon d’entendre ce qu’ils disent. »
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