Tristesse, dégoût, incompréhension, colère … 17 années sont passées depuis la disparition de la petite fille sur le chemin de l’école de Guermantes et depuis hier enfin, nous savons.
Combien de fois avons-nous vu le visage de cette enfant dans la presse, à la télévision … Combien de théories et hypothèses ont été avancées au cours des 17 années, journalistes, voyants, enquêteurs, chacun y a été de sa piste ou son sentiment.
On ne peut imaginer les journées de ses parents depuis 17 ans, des jours, des mois, des années de souffrance, de questions sans réponses, d’espoir, de haine, de tristesse.
Ce drame nous touche tous, parce qu’il incarne la violence aveugle, la folie humaine, l’injustice, notre peur de la souffrance et la mort qui s’abat au hasard sans que l’on n’y puisse rien.
Ayant emprunté durant toute ma jeunesse ces mêmes rues de Guermantes, comment ne pas être abasourdi par les récentes révélations de cette affaire que nous connaissons à présent, cette rencontre fatale rue Blanche Hottinguer entre un prédateur et une petite fille qui rentrait de l’école.
Notre impuissance face à de pareils horreurs trouve sa limite à l’aberration et à la honte qu’un homme ait pu vivre en liberté pendant aussi longtemps, alors que son parcours n’a été qu’une succession de violences, de viols et de meurtres.
Incarcéré en 1984 pour une dizaine d'agressions et viols sur mineurs, condamné en 1987 à sept ans de prison, finalement libéré pour conduite exemplaire en octobre de la même année, il en sort enrichi d’un magot que lui confie l’un de ses compagnons de cellule, s’achète un manoir et débute dans les semaines qui suivent plus de 15 ans d’impunités et de violence jusqu’à son arrestation en 2003.
Isabelle Laville 17 ans, Marie-Angèle Domèce 19 ans, Fabienne Leroy 20 ans, Jeanne-Marie Desramault 22 ans, Élisabeth Brichet 12 ans, Joanna Parrish 20 ans, Natacha Danais 13 ans, Céline Saison 18 ans, Mananya Thumpong 13 ans, Estelle Mouzin 9 ans.
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